Film français réalisé par Laurent Boutonnat, avec Gaspard Ulliel, Léo Legrand, Jocelyn Quivrin, Marie-Josée Croze, Albert Dupontel... 2h 30. Sortie le 17 janvier 2007.
1815, dans le Périgord, année terrible pour les "croquants", les gens du petit peuple. C'est la Restauration : avec le retour du pouvoir royal, la noblesse retrouve tous ses droits. C'est le cas du comte de Nansac, qui fait régner la terreur sur ses terres. Le jeune Jacquou, fils de métayer, en sait quelque chose : son "bonapartiste" de père est envoyé au bagne où il meurt, ainsi que sa mère qui ne parvient pas à faire face à la misère. Jacquou est élevé par le curé Bonal qui en fait son enfant de choeur et lui enseigne le pardon. Mais Jacquou grandit dans l'idée de respecter le serment fait à sa mère : venger sa famille et le peuple de ce comte arrogant...
Jacquou a d'abord été le héros d'un livre d'Eugène Le Roy, puis a connu ses heures de gloire à la télé en 1969, à l'époque où on avait le choix entre deux chaînes et où les "séries cultes" étaient françaises. Louable intention, donc, que celle de porter au grand écran et à la connaissance des jeunes générations cette grande fresque qui a fait pleurer dans les chaumières. Mais le parti pris est celui du film familial (comprendre : destiné à un public large). Le scénario a donc été allégé : plus de romanesque, moins de ce tragique qui était l'essence du feuilleton. C'est un choix, mais on regrette les effets de mise en scène (ralentis à foison, clichés du genre "héros qui émerge du rideau de fumée alors qu'on le croyait mort"...) qui empêchent la nuance. Le film a cependant le mérite de présenter une reconstitution historique "qui sonne juste" de la société de l'époque, les décors sont magnifiques. Dommage que l'ensemble manque de finesse et de tranchant.
Ce film peut en effet paraitre simpliste mais il est sincère
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